Le Tai Chi Chuan

Nous pratiquons au sein de l’Association Clermontoise la forme de YANG Cheng-Fu orientée sur les aspects d’amélioration et d’entretien de la santé, ainsi que le ancien style originel YANG Lu-Chan, une forme beaucoup plus martiale alors que celle de Yang Cheng-Fu. La forme de Yang Chen Fu est une forme simplifiée de Yang Lu Chan. L’alternance entre ses deux formes dans l’apprentissage permet de comprendre les significations des mouvements, tant dans leurs applications martiales que leurs applications santé.

L’enseignement se concentre sur l’apprentissage de la forme de Tai Chi Chuan qui est composée de 3 parties successives nommées La TerreL’Homme et Le Ciel.

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Les origines du Tai Chi Chuan


Le Tai Chi Chuan (qui s’écrit taiji quan en pinyin) ou Boxe suprême est un Art martial très ancien puisqu’on attribue sa création à ZHANG San-Feng vers l’an 1101. Celui-ci aurait mis au point les Treize Postures (Huit Portes et Cinq Déplacements) pratiquées encore de nos jours.

C’était un Art redoutable qui ne consistait pas à pousser et à tirer un adversaire mais à bloquer une attaque et immédiatement contre attaquer pour mettre l’agresseur hors d’état de poursuivre. Ce n’est évidemment plus ce qui peut être proposé aujourd’hui mais l’aspect martial fait pleinement partie de l’enseignement actuel au sein de l’association clermontoise de Tai Chi chuan, pas tant pour l’approche du combat que dans la compréhension des mouvements et de l’intention sous-jacente originelle.

Dans les époques suivantes, le Tai Chi s’est développé au sein de groupes familiaux, les premiers étant la famille CHEN. Le style Chen est toujours pratiqué.

Puis est venue la famille YANG et son style désormais très connu. Son créateur YANG Lu-Chan (1799-1872) était un combattant redoutable mais le Tai Chi moderne vient surtout de son petit-fils,YANG Cheng- Fu.

Ce dernier a simplifié et rendu plus accessible des pratiques autrefois secrètes et destinées au combat. Ce travail est plus orienté sur des pratiques pour le bien-être et la santé.

Ces formes se sont transmises de père en fils, mais comme il y avait plusieurs fils à chaque génération, chacun a pu créer sa variante, ce qui a introduit quelques confusions…


Yang-LuchanYang-Cheng-Fu

Le Tai Chi Chuan aujourd’hui

Dans des développements plus récents, on a pu assister à des simplifications (voire même trop) qui ont enlevé beaucoup de signification à certaines formes. Elles ne sont peut-être pas sans intérêt, mais le terme de Tai Chi Chuan est-il encore approprié ?
En effet, dans les années 70 du siècle dernier, des changements majeurs ont été effectués par les chinois, dans le souci de rendre la discipline accessible au plus grand nombre et de l’intégrer dans des programme d’éducation physique en Chine. Cette simplification a eu pour effet de lui faire perdre une grande partie de sa dimension énergétique via un travail sur le Chi.

De nos jours, le Tai Chi Chuan, que ce soit la forme Yang, Chen, Wu ou Sun, est pratiqué par des millions d’adeptes dans le monde.

Le Tai Chi Chuan s’inscrit dans la catégorie des arts martiaux internes comme le Bagua Zhang ou le Xing Yi Quan. Cette classification du Tai Chi Chuan dans les pratiques dites internes en opposition aux arts martiaux externes (ou formes externes) est quelque peu réductrice. Car  le Tai Chi Chuan privilégie une approche recherchant l’équilibre, le développement corporel et mental, et les aspects internes et externes sont intimement imbriqués, demandant au pratiquant de travailler tant l’interne, que le physique, le contrôle et le lâcher-prise…

Les gestes du Tai Chi

L’enseignement traditionnel comprend l’apprentissage d’une « Forme« , c’est-à-dire un enchaînement plus ou moins long de gestes à signification martiale. Ces gestes sont lents, doux et ronds mais on doit pouvoir à chaque instant retrouver la puissance martiale. En quelque sorte « une main de fer dans un gant de velours ». Cette exécution est coordonnée avec une respiration profonde, le relâchement de certaines parties du corps tout en conservant une certaine structure.

En complément les Chi Kung statiques ainsi que les Ji Ben Gong et exercices taoïstes font partie des bases de l’apprentissage du Tai Chi Chuan, permettant de structurer son corps et ses postures.

On doit pratiquer en outre la « Poussée des mains » ( Tui Shou) un travail à deux partenaires, très formateur pour améliorer son Tai Chi.

Enfin, des formes de combat (Da Lu) comme les mains de Wudang ou d’autres formes martiales comme le petit et le grand San Sau sont également pratiquées pour favoriser les apprentissages, la structuration du corps et constituent d’excellentes applications de ce qu’est l’essence même du Tai Chi Chuan comme art martial, c’est à dire l’art du combat.

En parallèle, on peut aussi pratiquer les armes traditionnelles telles que le baton long et l’épée dans des formes spécifiques.


Eli-Montaigue-Tai-Chi-Chuan

Notre pratique du Tai Chi Chuan au sein de l’association clermontoise

GRAND-MAITRE-ELI-MONTAIGUE


Nous  pratiquons les formes de YANG Cheng-Fu et le vieux style Yang de YANG Lu-Chan, selon les préceptes d’Eli Montaigue. Bien qu’orientée sur les aspects « amélioration et entretien de la santé » et le bien-être, nous n’oublions pas que le Tai Chi Chuan est un art martial. Aussi dans l’apprentissage du Tai Chi Chuan à Clermont-Ferrand, nous intégrons les deux aspects : bénéfices santé et approche du combat.

À un niveau plus avancé, on essaie de pratiquer un Art « interne », impliquant tout le corps, par exemple dans l’installation d’une spirale qui part des pieds pour se terminer à l’extrémité des mains.

L’enseignement du Tai Chi Chuan dans notre association est celui du système Montaigue, enseigné pendant longtemps par Erle Montaigue, fondateur de World Taiji Boxing Association (WTBA). Suite à sa disparition, c’est son fils, Eli Montaigue qui a repris le flambeau dont l’association clermontoise de Tai Chi Chuan suit les enseignements.

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Apprendre à ralentir

L’apprentissage du Tai Chi Chuan est long et requiert patience et persévérance (entre autres vertus telles que l’humilité, l’endurance, la volonté, la rigueur pour n’en citer que quelques unes). La principale difficulté pour les débutants est de ralentir avant tout, à la fois dans l’apprentissage des différents mouvements pour bien les mémoriser et commercer à les maîtriser, et dans la réalisation des mouvements.

C’est grâce à l’extrême lenteur que les pratiquants parviennent à une exécution optimale des mouvements, en prenant conscience des transferts de poids (« chercher l’enracinement en allant s’asseoir dans sa jambe » dixit l’enseignant !), coordonner ses mouvements (« les bras bougent en même temps que les jambes« ), tout en conservant sa largeur et sa longueur au niveau des pieds !

Pas facile au début d’arriver à maîtriser les différents paramètres et de les synchroniser. D’où l’importance de prendre le temps et de ne surtout pas brûler les étapes !

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